Geysers et expérience Maori

Le peuple Maori est le peuple "amérindien" de Nouvelle-Zélande. Ils sont arrivés il y a 800 ans et les premiers colons blancs sont débarqués il y a seulement 200 ans. La Nouvelle-Zélande est donc un pays très récemment colonisé. La ville de Rotorua (70,000 habitants) est reconnue pour deux choses: sa très grande activité volcanique et la forte présence du peuple Maori. Nous avons donc voulu en connaître plus sur ces deux thèmes.

Tout d'abord, en raison de l'activité volcanique, l'odeur de soufre est vraiment présente partout dans la ville. Attention aux nez fins (comme Évelyne) vu que le coeur vous lève à toutes les respirations. Oubliez l'idée de prendre une bonne grande inspiration d'air pur. Votre inspiration sentira la flatulence à coup sûr partout où vous allez...

Comme première attraction, nous avons opté pour une visite guidée de Te Puia, la réserve thermale la plus vaste de la région. Nous y avons observé le geyser Pohutu qui crache jusqu'à 30m de haut ses eaux bouillantes. Il s'agit du plus gros geyser de l'hémisphère sud. Ensuite, notre guide nous a montré une des "mud pools" dans laquelle la boue sautille à la surface puisqu'elle est chauffée à environ 90 degrés celcius. Pour ceux qui ont vu ou qui connaissent le film "Labyrinthe" avec David Bowie, les mud pools ressemblent vraiment au fameux "Bourbier de l'éternelle puanteur". (Sûrement seulement les parents d'Évelyne comprendront cette dernière allusion, mais bon...) Finalement, toujours à Te Puia, nous avons vu le popotin d'un des fameux kiwis, les oiseaux les plus populaires du pays. Malheureusement, aucune photo n'est permise vu que leurs yeux sont très sensibles à la lumière.

Comme deuxième attraction, nous avons acheté un billet pour une expérience totalement Maori. Nous avons vu des fameux hakas traditionnels (si vous connaissez les joueurs des All Blacks (rugby), vous savez de quoi nous parlons). Évelyne a même été volontaire pour tenter de manier les Poi, des boules de tissus que les femmes font virevolter dans les airs à une allure folle. Le "hangi" (repas) était aussi inclus et il fut délicieux ! Leur méthode de préparation de la viande et des légumes est particulière. Vu que ces habitants sont tout près de sources thermales, il creusent un trou dans la terre et cuisent leur aliment grâce à la chaleur des volcans. Au moins, rien de goûtait le soufre !

Tongariro et ses mauvaises nouvelles

Avant toute chose, il faut savoir que le Tongariro Alpine Crossing est reconnu comme l'une des 10 plus belles randonnées d'une journée au monde. Oui, au monde. Elle s'étire sur 19 km et nécessite 7 à 8 heures de marche. Sur le chemin, nous croisons deux cratères volcaniques, des lacs emeraude et des sources thermales naturelles.

Première mauvaise nouvelle : Il y a 3 semaines, nous apprenons qu'une éruption de niveau 1 (sur 5) a eu lieu tout près de Tongariro. La deuxième moitié de la randonnée est donc fermée par prévention et il n'est maintenant possible que de faire 9 des 19 kilomètres prévus. La rando devient un aller-retour au lieu d'un "one-way".

Deuxième mauvaise nouvelle : Deux semaines plus tard, nous apprenons que nous devons absolument prendre une navette à 25$ par personne pour nous rendre au stationnement du départ puisque la route est fermée au public. À cause de l'éruption, Tongariro a connu un engouement et le stationnement qui compte 60 places se voyait souvent envahi de plus de 100 véhicules. La navette quitte à 7h30 et revient à 15h30. Aucun autre moyen de revenir à notre voiture avant 15h30 si jamais quelque chose se produit ou si nous avons une écoeurantite...

Troisième mauvaise nouvelle : Après 5 bonnes heures de route, nous arrivons dans la région de Tongariro et le ciel est plus que couvert. Le lendemain matin, nous sommes prêts à affronter la montagne, mais Dame Nature ne veut rien savoir et, comme vous pouvez le voir sur les photos, la brume est omniprésente. En plus, on annonce des averses abondantes pour la journée au complet. Nous décidons d'abandonner le projet, avec grands regrets, et nous apprenons par la suite que même le conducteur de la navette déconseillait carrément d'entreprendre l'ascension. On n'aurait absolument rien vu du tout. Tout tristes, nous embarquons dans Vanette et nous nous dirigeons vers notre prochaine destination avec une journée d'avance : les grottes de Waitomo et ses vers luisants.

Quatrième mauvaise nouvelle : Les caméras sont interdites dans les caves de Waitomo et les photos prises par les guides coûtent 25$ ! Vous n'avez donc que deux clichés de nous, en wetsuits. Malgré tout, l'aventure était carrément incroyable. L'idée était de se promener à travers des caves remplies de stalagtites et de stalagmites en voguant sur l'eau à l'intérieur des caves avec les fesses bien enfoncées dans des chambres à air. Un beau trip de 3 heures, assez dispendieux, mais à faire une fois dans sa vie. Le highlight de ce périple est définitivement les milliers de vers luisants vert fluo qui scintillent sur les plafonds des caves... Le highlight d'Évelyne, par contre, a été de voir Phil sauter des deux petites chutes avec sa trippe sur les fesses. L'image est dure à décrire, mais disons simplement que la guide à eu beau dire "1, 2, 3!", Phil n'a pas sauté du premier coup ! Il faut dire que le deuxième saut s'est fait dans l'obscurité totale puisque nous n'avions pas droit d'allumer nos frontales afin de renforcir le "challenge". Un beau moment, somme toute.

 

Une photo de la capitale, quand même !

Nous avions oublié de mettre les photos de la ville dans le dernier blog.
Voilà !

La capitale bien ensoleillée: Wellington

Après un trajet de 4h sur le traversier entre l'île du sud et l'île du nord, nous arrivons à Wellington sous un soleil de plomb. Comme il est déjà rendu 18h, nous nous dirigeons vers une auberge de jeunesse où nous pouvons, moyennant un frais de 30$, camper dans leur stationnement et utiliser leurs installations. Il faut dire que c'était nettement l'option la moins chère pour être près de la ville et ainsi économiser le stationnement dispendieux du centre-ville (15$/jour!). À notre arrivée à l'auberge, nous sentons déjà que quelque chose cloche. La fille au comptoir nous accueille avec un sourire étrange en nous disant qu'elle est sur un lendemain de brosse. Bravo pour toi, championne ! Vu qu'il est tard, nous décidons de dormir là et, sans trop y penser, nous payons pour DEUX nuits. Au secours.
Les douches sont remplies de poils inconnus, la cuisine est pleine de vaisselle sale qui baigne dans de l'eau froide, le tapis de la salle à manger sent l'urine de chat... un très bel endroit quoi. En plus, le stationnement où nous installons Vanette est extrêmement en pente ! Il n'y a aucune place à niveau. Nous vous rappellons que notre Vanette est aussi notre chambre à coucher et tout le monde aime avoir un lit droit. Bref, nous devons embarquer deux pneus sur un énorme "beam" de bois afin d'être un peu au niveau. Petit à petit, on croise des gens qui résident dans ce trou à rats et certains ont clairement l'air de sans-abris. Plusieurs ont dans la quarantaine, ils sont mal rasés et se promènent dans les corridors et à l'extérieur avec un verre d'alcool ou une bière à la main. Fan-tas-tique ! On s'est bien fait avoir par une publicité dans un de nos petits guides de voyage...

Assez parlé de cet endroit, la ville de Wellington, quant à elle, était très agréable. Surtout le musée Te Papa, le plus gros musée de la Nouvelle-Zélande qui renferme plusieurs expositions dignes d'une visite. Nous optons pour un tour guidé qui nous présente les points forts du musée comme, par exemple, le plus gros calmar jamais capturé dans le monde. On rencontre aussi les trolls du film The Hobbit qui sont exposés dans le hall d'entrée. C'est un beau close-up, hein ?

Le soir venu, nous nous rendons au restaurant The White House (2e sur 459 à Wellington sur Trip Advisor) pour un menu de Noël de 6 services. Nous ne sommes vraiment pas déçus puisque la qualité de la nourriture est au rendez-vous; vous pourrez y goûter avec vos yeux grâce aux photos.

Pour le 24 décembre au soir, nous donnons rendez-vous dans un camping tout près de la ville à un couple de Français rencontré quelques jours plus tôt sur l'île du sud. Nous passons donc la soirée à discuter autour de bonnes bouteilles de vins blancs du Malborough. On vous présente donc Cédric et Marine, les Français (de Bordeaux et Marseille).

Sauvignon blanc et compagnie.

Toujours selon les conseils du couple de Québécois rencontré lors de la première journée de voyage, nous avons opté pour le vélo afin de visiter les vignobles dans la région du Malborough. La journée était splendide mais affreusement venteuse. Sur les 142 vignobles spécialisés en vin blanc nous en avons choisi 5. Malheureusement pour Phil la quantité et la qualité des vins rouges n'étaient pas au rendez-vous. En effet, le sauvignon blanc et le pinot gris sont leurs spécialités et certains sont reconnus à travers le monde. Ainsi, pendant 4 heures, nous avons pédalé à travers les vignes pour finalement arrêté notre choix sur 3 bouteilles : un Gewurztraminer, un Sauvignon blanc et un Pinot gris.
Entre deux coups de pédale, nous avons croisé une pancarte bien drôle de la brasserie locale nommée Moa. Nous vous laissons lire leur slogan par vous-mêmes.

Autre propos: Vous aurez remarqué que quelques habitants ont pris l'habitude des Australiens côté boîtes aux lettres ! Quelques belles réussites... Elles se font assurément compétition puisqu'elles sont toutes sur la même rue. La seule rue de ce genre que nous avons vue d'ailleurs... Un Australien immigré à dû partir le bal.

Prochaine étape: Nous quitterons l'île du Sud à bord du ferry pour aller visiter l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Au programme : la capitale Wellington, le parc national Tongariro où on retrouve une des 10 randonnées les plus impressionnantes du monde, la ville Rotorua où nous en apprendrons sur les geysers et le peuple Maori et finalement Auckland, la grosse métropole qui verra le nouvel an 18 heures avant vous tous.

Randonnée sur les traces d'un Hobbit

Voici quelques photos d'une randonnée que nous avons faite tout près du parc Abel Tasman. Quelques scènes du film "The Hobbit" ont été tournées à cet endroit. Disons que ce lieu avait une ambiance un peu mystérieuse et étrange lorsqu'on s'y promenait. Sur le chemin, pour s'y rendre, nous avons croisé des moutons en liberté; Évelyne s'est donc fait un plaisir de les prendre en photo. Saviez-vous qu'aujourd'hui, il y a 8 fois plus de moutons que d'habitants dans le pays ? Ça fait plein de moutons pour s'amuser !

Le lendemain matin, nous devons nous lever tôt car nous avons une journée complète de kayak sur la côte d'Abel Tasman. Après une journée plutôt grise la veille, la chance est encore de notre côté puisque le soleil brille et la journée s'annonce chaude avec 30 degrés. Après un petit trajet en autobus, nous prenons un "water taxi" pour nous rendre au point de départ. Une fois rendus, les eaux crystallines sont clairement au rendez-vous. Malheureusement, comme il ventait un peu nous n'avons pas réussi à obtenir un cliché parfait de kayak qui semble flotter dans les airs. Par contre, nous avons la chance d'observer de près des phoques, des lagons et de petites rivières où l'eau douce se mélange à l'eau salée. Côté phoque: nous avons appris que lorsque la saison de reproduction approche les jeunes mâles dégagent une odeur particulièrement nauséabonde afin de séduire les femelles... assez douteux comme méthode de séduction mais bon. Nous pouvons vous affirmer que cette odeur était bien présente, mais malheureusement pour eux, cela n'a pas fonctionné sur Évelyne.
Encore une fois, nous étions un petit groupe de 8 kayakistes accompagnés d'un guide nommé Lucas, fort sympathique. C'était un beau 5 heures sur l'eau turquoise. D'ailleurs, la couleur de l'eau est nettement la première chose qui nous a frappés. Même en plein milieu de la mer, l'eau reste aqua. C'était superbe et nous avons bien bronzé. 
Vous pourrez aussi laisser aller votre imagination sur ce à quoi ressemble la forme à gauche de l'arche sur une de nos photos.  

Les roches en crêpes...

... ou plutôt "The Pancakes Rocks" en anglais.

Après cette expérience incroyable sur le glacier, nous nous dirigeons tranquillement vers le Nord (de l'île du Sud) pour aller faire du kayak dans le parc national Abel Tasman. Nous attendons impatiemment cette journée complète de kayak depuis plusieurs jours.

Sur le chemin, nous arrêtons à Punakaiki où les touristes peuvent admirer ces fameuses formations rocheuses qui, vraiment, ont l'air de crêpes. Vous pourrez aussi observer les illusions que ces roches peuvent créer.

Vous vous rappelez que nous vous avions parlé des routes de la Nouvelle-Zélande? De façon générale, elles sont goudronnées et en assez bon état. Toutefois, comme vous pouvez le voir sur les photos elles sont encore très sinueuses et le plus souvent avec un précipice juste au bord de la route. Disons qu'il ne faut pas trop se laisser déconcentrer par le magnifique paysage environnant.
Joli, le panneau d'escargots, hein ? Il était devant une boutique d'objets d'art...