vendredi 26 octobre 2012

Et ça continue

Presque rien de neuf sous le soleil australien. On sent que l'été approche de plus en plus. Nous avons toujours des températures de 30 degrés durant la journée.
Nous continuons de travailler 6 jours sur 7, hé oui, les samedis sont des jours de ramassage de salades. Nous nous réveillons à 5h tous les matins. Le dodo se fait vers 20 heures, ou 19 heures pour Évelyne quand elle est complètement épuisée.

Pour ceux qui s'inquiétaient, la cheville de Phil est en pleine forme et les bleus d'Évelyne sont légèrement moins intenses. Il faut croire que notre corps s'habitue à ce genre de travail et on est de plus en plus précis dans nos mouvements alors ceci réduit les accrochages inutiles de cuisses et d'avant-bras. La bonne nouvelle est que nos payes ont été déposées mercredi dans notre compte. C'était encourageant de voir ces dollars australiens apparaître.

Notre dernière (courte) fin de semaine, nous l'avons passée à visiter (rapidement) un des parcs nationaux des environs. Dans ce Girraween National Park, plusieurs monolithes gigantesques se tiennent en équilibre précaire sur d'autres roches. On se croirait un peu dans le dessin animé du coyote et du Road Runner avec toutes ces roches en "suspension". Ici, ils disent que le Yéti y habite ! Hé bien ! Sacrés Australiens...
Malheureusement, nous étions si fatigués de notre semaine que nous n'avons pas eu le courage d'affronter une courte ascension de 4,5km pour aller prendre en photo la fameuse "Balancing Rock". Nous nous sommes contentés de la Granite Arch qui était située à 1,5 km du stationnement en empruntant un chemin bien plat... C'était quand même impressionnant et nous nous sommes jurés d'y retourner pour l'autre attraction.
Durant la même journée, dimanche, nous avons visité un peu les commerces et boutiques autour de la ville de Stanthorpe. Tout était pratiquement fermé; on se croyait en Europe. Quand même, nous avons goûté à quelques fromages artisanaux, mais disons que le prix de ces produits est décourageant pour les simples cueilleurs de salades que nous sommes. On parle de moyennes de 60$/kilo pour un simple Brie triple crème. Malgré tout, le fermier était fort sympathique alors nous nous sommes laissés séduire par son charisme et nous avons acheté un quart de son fameux Brie. Nous nous sommes dits que nous devions bien nous payer une petite folie. Malheureusement, la très normale baguette que nous avons achetée pour accompagner le fromage coûtait aussi les yeux de la tête : 5 $. Il faut dire que puisque tous les supermarchés sont fermés, le choix de boulangerie est pas mal restreint. Bref, ce fut notre dépense gastronomique de la fin de semaine que nous avons dégustée le soir même.

Petite anecdote : Nous avons remarqué, au cours de notre voyage, que les Australiens aiment beaucoup posséder une boîte aux lettres originale. Dans notre petite ville, nous avons photographié 3 spécimens bien particuliers. Notre préféré reste le micro-ondes que le facteur doit ouvrir avant d'y déposer les lettres. L'oeuvre de fer forgé orange est aussi très impressionnante quand même. Il a certainement beaucoup d'heures de travail là-dedans... Si nous en croisons d'autres d'ici notre départ, nous vous les montrerons.

En passant, nous ne sommes plus seuls dans notre petit ensemble de cabines rustiques. Environ cinq jours après notre arrivée, un couple de Japonais s'est pointé. Hyper polis, très propres et vraiment respectueux, ils font des colocs parfaits. Le gars s'appelle Moto, mais nous ne sommes pas capables de nous rappeler du nom de sa copine. Yakiko ? Yaka ? Hakika ? Peu importe ! Ces gentils personnages sont ici pour cueillir des brocolinis dans une ferme tout près. Le travail est payé par kilo ramassé et seuls les hommes peuvent faire de la cueillette vu que c'est très épuisant. Les filles sont préposées à l'emballage et, encore une fois, elles sont payées par kilo empaqueté. Aussi, ils ne travaillent que quelques jours par semaine pour le moment. La saison n'est pas officiellement débutée.
Mon Dieu que nous sommes chanceux de travailler ensemble, payés à l'heure, tous les jours. Nous sommes fatigués, mais au moins, l'argent "rentre" tranquillement.
À suivre...

dimanche 21 octobre 2012

Des caisses de salades, encore et encore... Et quelques bobos ! ;-)

Que le samedi matin fut courbaturé ! Ouch. En plus des courbatures, Évelyne se retrouve remplie de "bleus" sur les bras et les cuisses à force de se cogner sur le tracteur, les caisses ou toute autre surface... C'est carrément pire que durant ses moments d'escalade. La photo vaut mille mots...
Même si c'était supposément la fin de semaine, nous avions à retourner travailler. Au moins, après 3 heures de récolte, nous avons eu notre congé, vers 9ham.
Alors, puisque nous nous sentons un peu mal d'avoir délaissé Colleen et Hank à la dernière minute, nous décidons de les téléphoner pour voir si nous pouvons leur rendre une petite visite. Ils acceptent avec grande joie et nous sautons dans notre Mini-Kate (qui fonctionne toujours comme un charme après bientôt 8000 kilomètres).
Arrivés chez Colleen, nous décidons de leur préparer une délicieuse tarte au sucre, recette typique de la mère d'Évelyne. Non, on ne se lance pas dans la conception de la pâte, déjà la garniture sera un défi en soi. Aussi, nous cuisinons notre traditionnelle tarte feuilletée aux poireaux, pommes et Philadelphia. Bien qu'il manquait de cuisson à la tarte au sucre et que la tarte feuilletée aurait mérité plus de Philly, nous croyons que Colleen était bien heureuse que quelqu'un cuisine pour elle. Nous avons bien ri, nous avons raconté plusieurs anecdotes et eux aussi nous ont mis à jour...
Déjà, dimanche, vers 14 heures, nous nous remettons en route vers Stanthorpe. Le lendemain, une nouvelle journée de travail commence et nous ne faisons que 3h de ramassage de salade. Par contre, notre calvaire était loin d'être fini puisqu' ensuite nous avons découvert la beauté du "weeding". Ceci signifie enlever des feuilles mortes et des mauvaises herbes à travers la salade pour s'assurer que celles-ci ne contaminent pas le produit. C'est bien là la job la plus plate du monde et c'est assez décourageant puisque nous n'avançons vraiment pas rapidement en raison du grand nombre de feuilles. Nous sommes penchés, le dos bien courbé, au plein soleil de midi. Après environ 5h de ce travail abrutissant, nous retournons à notre cabine en repensant un peu à notre objectif de travailler là 1 mois... Autre petite anecdote : vu que le chandail d'Évelyne n'était pas tout à faire assez long au niveau du dos, elle a attrapé un immense et très douloureux coup de soleil juste au dessus des fesses qui doit faire 15 cm de long. Nous le baptiserons : "le coup de soleil du cueilleur". Yé !
Deux jours de salade plus tard, alors que nous coupons du "green coral" (une genre de salade verte frisée), Philippe saute du tracteur et se tord douloureusement la cheville... Ça fait clairement un petit "crounch" désagréable, mais Phil est tout de même capable de continuer à remplir des caisses pour encore 2h en faisant très attention à son pied. Toutefois après le "smoko" (c'est comme ça qu'il appelle une pause ici), il ne peut vraiment plus mettre de poids dessus et il doit sautiller sur un pied pour se déplacer. C'est triste à voir ! Phil en avertit donc Mitch, le superviseur, qui lui donne son congé. Attention... Son congé à lui seul ! Évelyne va tout de même terminer les "trailers" restants avant que nous puissions rentrer. Elle travaillera avec un Estonien bien sympathique, pendant que Phil attendra 1h30 dans la voiture.
Ce jour-là, en revenant à notre cabine, nous croisons les propriétaires de notre hébergement, Ruth et Neil, qui nous prêtent gentiment un bandage et une espèce d'huile pour apaiser la douleur. En même temps, Évelyne leur demande où nous pouvons nous procurer de leurs jus (puisque ce sont des producteurs de pommes qui vendent leur produit en jus). On voit tout de suite que cette requête leur fait un grand plaisir et ils se dépêchent de nous rapporter la palette complète de leurs produits: jus de pommes-gingembre, jus de pommes clair et jus de pommes à l'ancienne (brouillé). Ils veulent nous les donner, mais nous insistons pour les payer. "Les bons comptes..."
Le lendemain matin, jeudi, Philippe ne peut presque pas mettre de poids sur son pied malgré tous les efforts pour guérir la blessure. Évelyne part donc travailler toute seule, comme une grande fille. Ouf... Ce sera assurément une grosse et longue journée puisqu'elle commence à 6h au lieu de 6h30 à cause du soleil qui se lève plus tôt. De plus, Évelyne travaillera avec un Japonais qui ne parle pratiquement pas anglais, et, en plus, elle aura à se tapper un bon 4 heures du fameux "weeding" avec ce dernier. C'était long et pénible ! Philippe se sent très mal d'abandonner sa douce, mais malheureusement, il n'avait aucun autre choix.

P.S. La grosse pomme fait partie du paysage de notre nouvelle petite ville. Encore un BIG THING ! En fait, on la voit chaque matin, à 5h45am, et on tourne à gauche à cette intersection pour aller ramasser nos salades.

Après cette expérience de HelperX plutôt ordinaire...

Après cette expérience de HelperX plutôt ordinaire et qui a duré en tout et pour tout 1 heure, nous sommes déterminés à remonter vers le nord pour se rapprocher des oignons même si notre "feeling" est de moins en moins bon en raison de nombreuses tentatives de communications infructueuses avec notre fermier Nicolas. Nous nous tapons donc une journée de 10h et une de 7h de route pour retourner dans le coin de Brisbane, au milieu du continent, sur la côte est. Entre-temps, nous arrêtons à Stanthorpe, une petite bourgade de 10,000 âmes reconnue pour la cueillette de fruits et légumes. En n'ayant pas tant d'espoir, nous allons offrir nos services dans une agence de recrutement et, contre toute attente, nous avons alors un bon "feeling" avec la dame (Sue) qui nous fait une mini-entrevue à propos de notre quasi inexistante expérience en cueillette de fruits. Elle nous parle alors que dans 2 à 3 semaines, donc fin octobre ou début novembre, il devrait y avoir du travail dans la région. Elle nous mentionne qu'elle nous appelera si jamais une job se présente à ce moment. Déçus, nous nous dirigeons donc vers Brisbane en envisageant nos différentes options:
1- aller chez Colleen et Hank, notre famille australienne en attendant des nouvelles du fermier d'oignons Nicolas
2- flusher les oignons et faire du Helper X jusqu'à notre départ pour la Nouvelle-Zélande (début décembre)
3- ou bien faire du Helper X en attendant des nouvelles de la dame de Stanthorpe.
4- une variante des 3 premières options !
Nous sommes un peu dans une impasse, après 2 journées passées à Brisbane à réfléchir, à surfer sur des sites d'emploi et à se faire griller au soleil. Finalement, un jeudi matin, nous avons prévu nous rendre chez Colleen et Hank pour leur redonner leur glacière qui a été très utile, pour ramasser quelques trucs reçus par la poste pour nous et tout simplement pour leur faire la bise. Tout à coup, 30 minutes avant notre départ chez Colleen, le téléphone sonne et c'est Sue de Stanthorpe qui nous offre un emploi de "salad picking", à 20$/h, qui commence le lendemain matin, vendredi, à 6h30. Sous le choc, surpris, nous acceptons rapidement et nous essayons de réaliser la chance que nous avons eue que tout s'organise de lui-même !  En plus, Sue nous affirme que nous travaillerons toujours un à côté de l'autre, donc nous serons toujours en paire. C'est merveilleux comme nouvelle ! D'ailleurs, le salaire à taux fixe était un rêve que nous n'osions même pas envisager... Habituellement, la très grande majorité des boulots de cueillette sont payés par contenant ou par livres ramassées alors il fait travailler très dur pour avoir un salaire décent. Quelle chance, encore une fois !
Lors du coup de fil, il est 10h30 et Sue nous affirme que nous devons nous rendre à son bureau (à 3h de route) le plus rapidement possible. Nous n'avons aucune idée d'où nous dormirons, mais nous partons en appelant Colleen et en lui disant à quel point nous sommes désolés de l'abandonner à la dernière minute... Cette dame au coeur immense comprend parfaitement la situation et elle nous affirme qu'elle est plus qu'heureuse pour nous.
Nous arrivons donc à Stanthorpe et après une brève conversation dans le bureau de Sue nous avons tous les détails de l'emploi et nous partons donc à la recherche d'un hébergement. Notre choix s'arrête sur une petite "cabine" près de notre lieu de travail. Le terrain compte 4 cabines en tout mais nous serons les seuls locataires pour l'instant. C'est la tranquilité même cet endroit. Nous avons donc la cuisine et la salle de bain pour nous tout seuls, bien que les installations soient pas mal rudimentaires. Pensez un peu à votre chalet, bien éloigné dans le bois, voilà exactement où nous restons ! Attention, ce n'est pas une "maison" proprement dit. C'est une chambre, avec une cuisine et une toilette un peu plus loin sur le terrain. Si jamais une envie incroyable nous prend en plein milieu de la nuit, on doit enfiler notre chandail chaud et nos souliers pour nous rendre au bon endroit. En passant, Stanthorpe est la ville la plus élevée (1000 mètres) alors aussi la plus froide de la province. La moyenne des nuits est 10 degrés et le jour tourne autour de 25. Pas si mal, quand même...

Le lendemain matin, un vendredi, le réveil à 5h30 fait cruellement mal. Ça faisait longtemps qu'on s'était levé si tôt. Nous arrivons à la ferme vers 6h25 et nous rencontrons notre manager Mitch qui semble très sympathique et notre chauffeur de tracteur Andrew qui semble pas mal plus sérieux. En moins de deux, nous nous retrouvons dans un champ de bébés épinards, entre le tracteur coupant la salade et un trailer pour y mettre la salade dans de gros bacs en plastique. Chaque caisse pleine pèse 5kg, donc 11 livres et nous pouvons en ramasser 500 dans une journée. Il s'agit d'un travail assez physique, mais au moins nous sommes ensemble pour le faire et pour s'encourager. Notre première journée fut ponctuée de changements climatiques allant de la pluie, au gros soleil et avec, en prime, même un peu de grêle ! Hé oui, en Australie ! Après 6h de travail sans aucune pause, nous sommes bien contents de recevoir notre congé. Nous ne savons pas si cette ferme passerait le test de la CSST...
Vous pouvez commencer les paris tout de suite pour savoir combien de temps nous endurerons ce super calvaire ! ;-) 3 jours ? 1 semaine ? 1 mois ? Notre objectif est d'un mois, mais il faudra voir à quel point cet argent vaut le coup... Surtout que nous ne serions pas "obligés" de travailler vu que les comptes épargne sont encore remplis... C'est à voir !

mercredi 17 octobre 2012

Des oignons qui se transforment en salades !

Après cette expérience de HelperX plutôt ordinaire et qui a duré 1 heure, nous sommes déterminés à remonter vers le nord pour se rapprocher des oignons même si notre "feeling" est de moins en moins bon en raison de nombreuses tentatives de communications infructueuses avec notre fermier Nicolas. Nous nous tapons donc une journée de 10h et une de 7h de route pour retourner dans le coin de Brisbane, au milieu du continent, sur la côte est. Entre-temps, nous arrêtons à Stanthorpe, une petite bourgade de 10,000 âmes reconnue pour la cueillette de fruits et légumes. En n'ayant pas tant d'espoir, nous allons offrir nos services dans une agence de recrutement et, contre toute attente, nous avons alors un bon "feeling" avec la dame (Sue) qui nous fait une mini-entrevue à propos de notre quasi inexistante expérience en cueillette de fruits. Elle nous parle alors que dans 2 à 3 semaines, donc fin octobre ou début novembre, il devrait y avoir du travail dans la région. Elle nous mentionne qu'elle nous appelera si jamais une job se présente à ce moment. Déçus, nous nous dirigeons donc vers Brisbane en envisageant nos différentes options:
1- aller chez Colleen et Hank, notre famille australienne en attendant des nouvelles du fermier d'oignons Nicolas
2- flusher les oignons et faire du Helper X jusqu'à notre départ pour la Nouvelle-Zélande (début décembre)
3- ou bien faire du Helper X en attendant des nouvelles de la dame de Stanthorpe.
4- une variante des 3 premières options !
Nous sommes un peu dans une impasse, après 2 journées passées à Brisbane à réfléchir, à surfer sur des sites d'emploi et à se faire griller au soleil. Finalement, un jeudi matin, nous avons prévu nous rendre chez Colleen et Hank pour leur redonner leur glacière qui a été très utile, pour ramasser quelques trucs reçus par la poste pour nous et tout simplement pour leur faire la bise. Tout à coup, 30 minutes avant notre départ chez Colleen, le téléphone sonne et c'est Sue de Stanthorpe qui nous offre un emploi de "salad picking", à 20$/h, qui commence le lendemain matin, vendredi, à 6h30. Sous le choc, surpris, nous acceptons rapidement et nous essayons de réaliser la chance que nous avons eue que tout s'organise de lui-même !  En plus, Sue nous affirme que nous travaillerons toujours un à côté de l'autre, donc nous serons toujours en paire. C'est merveilleux comme nouvelle ! D'ailleurs, le salaire à taux fixe était un rêve que nous n'osions même pas envisager... Habituellement, la très grande majorité des boulots de cueillette sont payés par contenant ou par livres ramassées alors il fait travailler très dur pour avoir un salaire décent. Quelle chance, encore une fois !
Lors du coup de fil, il est 10h30 et Sue nous affirme que nous devons nous rendre à son bureau (à 3h de route) le plus rapidement possible. Nous n'avons aucune idée d'où nous dormirons, mais nous partons en appelant Colleen et en lui disant à quel point nous sommes désolés de l'abandonner à la dernière minute... Cette dame au coeur immense comprend parfaitement la situation et elle nous affirme qu'elle est plus qu'heureuse pour nous.
Nous arrivons donc à Stanthorpe et après une brève conversation dans le bureau de Sue nous avons tous les détails de l'emploi et nous partons donc à la recherche d'un hébergement. Notre choix s'arrête sur une petite "cabine" près de notre lieu de travail. Le terrain compte 4 cabines en tout mais nous serons les seuls locataires pour l'instant. C'est la tranquilité même cet endroit. Nous avons donc la cuisine et la salle de bain pour nous tout seuls, bien que les installations soient pas mal rudimentaires. Pensez un peu à votre chalet, bien éloigné dans le bois, voilà exactement où nous restons ! Attention, ce n'est pas une "maison" proprement dit. C'est une chambre, avec une cuisine et une toilette un peu plus loin sur le terrain. Si jamais une envie incroyable nous prend en plein milieu de la nuit, on doit enfiler notre chandail chaud et nos souliers pour nous rendre au bon endroit. En passant, Stanthorpe est la ville la plus élevée (1000 mètres) alors aussi la plus froide de la province. La moyenne des nuits est 10 degrés et le jour tourne autour de 25. Pas si mal, quand même...

Le lendemain matin, un vendredi, le réveil à 5h30 fait cruellement mal. Ça faisait longtemps qu'on s'était levé si tôt. Nous arrivons à la ferme vers 6h25 et nous rencontrons notre manager Mitch qui semble très sympathique et notre chauffeur de tracteur Andrew qui semble pas mal plus sérieux. En moins de deux, nous nous retrouvons dans un champ de bébés épinards, entre le tracteur coupant la salade et un trailer pour y mettre la salade dans de gros bacs en plastique. Chaque caisse pleine pèse 5kg, donc 11 livres et nous pouvons en ramasser 500 dans une journée. Il s'agit d'un travail assez physique, mais au moins nous sommes ensemble pour le faire et pour s'encourager. Notre première journée fut ponctuée de changements climatiques allant de la pluie, au gros soleil et avec, en prime, même un peu de grêle ! Hé oui, en Australie ! Après 6h de travail sans aucune pause, nous sommes bien contents de recevoir notre congé. Nous ne savons pas si cette ferme passerait le test de la CSST...
Vous pouvez commencer les paris tout de suite pour savoir combien de temps nous endurerons ce super calvaire ! ;-) 3 jours ? 1 semaine ? 1 mois ? Notre objectif est d'un mois, mais il faudra voir à quel point cet argent vaut le coup... Surtout que nous ne serions pas "obligés" de travailler vu que les comptes épargne sont encore remplis... C'est à voir !

Des oignons qui se transforment en salades !

Après cette expérience de HelperX plutôt ordinaire et qui a duré 1 heure, nous sommes déterminés à remonter vers le nord pour se rapprocher des oignons même si notre "feeling" est de moins en moins bon en raison de nombreuses tentatives de communications infructueuses avec notre fermier Nicolas. Nous nous tapons donc une journée de 10h et une de 7h de route pour retourner dans le coin de Brisbane, au milieu du continent, sur la côte est. Entre-temps, nous arrêtons à Stanthorpe, une petite bourgade de 10,000 âmes reconnue pour la cueillette de fruits et légumes. En n'ayant pas tant d'espoir, nous allons offrir nos services dans une agence de recrutement et, contre toute attente, nous avons alors un bon "feeling" avec la dame (Sue) qui nous fait une mini-entrevue à propos de notre quasi inexistante expérience en cueillette de fruits. Elle nous parle alors que dans 2 à 3 semaines, donc fin octobre ou début novembre, il devrait y avoir du travail dans la région. Elle nous mentionne qu'elle nous appelera si jamais une job se présente à ce moment. Déçus, nous nous dirigeons donc vers Brisbane en envisageant nos différentes options:
1- aller chez Colleen et Hank, notre famille australienne en attendant des nouvelles du fermier d'oignons Nicolas
2- flusher les oignons et faire du Helper X jusqu'à notre départ pour la Nouvelle-Zélande (début décembre)
3- ou bien faire du Helper X en attendant des nouvelles de la dame de Stanthorpe.
4- une variante des 3 premières options !
Nous sommes un peu dans une impasse, après 2 journées passées à Brisbane à réfléchir, à surfer sur des sites d'emploi et à se faire griller au soleil. Finalement, un jeudi matin, nous avons prévu nous rendre chez Colleen et Hank pour leur redonner leur glacière qui a été très utile, pour ramasser quelques trucs reçus par la poste pour nous et tout simplement pour leur faire la bise. Tout à coup, 30 minutes avant notre départ chez Colleen, le téléphone sonne et c'est Sue de Stanthorpe qui nous offre un emploi de "salad picking", à 20$/h, qui commence le lendemain matin, vendredi, à 6h30. Sous le choc, surpris, nous acceptons rapidement et nous essayons de réaliser la chance que nous avons eue que tout s'organise de lui-même !  En plus, Sue nous affirme que nous travaillerons toujours un à côté de l'autre, donc nous serons toujours en paire. C'est merveilleux comme nouvelle ! D'ailleurs, le salaire à taux fixe était un rêve que nous n'osions même pas envisager... Habituellement, la très grande majorité des boulots de cueillette sont payés par contenant ou par livres ramassées alors il fait travailler très dur pour avoir un salaire décent. Quelle chance, encore une fois !
Lors du coup de fil, il est 10h30 et Sue nous affirme que nous devons nous rendre à son bureau (à 3h de route) le plus rapidement possible. Nous n'avons aucune idée d'où nous dormirons, mais nous partons en appelant Colleen et en lui disant à quel point nous sommes désolés de l'abandonner à la dernière minute... Cette dame au coeur immense comprend parfaitement la situation et elle nous affirme qu'elle est plus qu'heureuse pour nous.
Nous arrivons donc à Stanthorpe et après une brève conversation dans le bureau de Sue nous avons tous les détails de l'emploi et nous partons donc à la recherche d'un hébergement. Notre choix s'arrête sur une petite "cabine" près de notre lieu de travail. Le terrain compte 4 cabines en tout mais nous serons les seuls locataires pour l'instant. C'est la tranquilité même cet endroit. Nous avons donc la cuisine et la salle de bain pour nous tout seuls, bien que les installations soient pas mal rudimentaires. Pensez un peu à votre chalet, bien éloigné dans le bois, voilà exactement où nous restons ! Attention, ce n'est pas une "maison" proprement dit. C'est une chambre, avec une cuisine et une toilette un peu plus loin sur le terrain. Si jamais une envie incroyable nous prend en plein milieu de la nuit, on doit enfiler notre chandail chaud et nos souliers pour nous rendre au bon endroit. En passant, Stanthorpe est la ville la plus élevée (1000 mètres) alors aussi la plus froide de la province. La moyenne des nuits est 10 degrés et le jour tourne autour de 25. Pas si mal, quand même...

Le lendemain matin, un vendredi, le réveil à 5h30 fait cruellement mal. Ça faisait longtemps qu'on s'était levé si tôt. Nous arrivons à la ferme vers 6h25 et nous rencontrons notre manager Mitch qui semble très sympathique et notre chauffeur de tracteur Andrew qui semble pas mal plus sérieux. En moins de deux, nous nous retrouvons dans un champ de bébés épinards, entre le tracteur coupant la salade et un trailer pour y mettre la salade dans de gros bacs en plastique. Chaque caisse pleine pèse 5kg, donc 11 livres et nous pouvons en ramasser 500 dans une journée. Il s'agit d'un travail assez physique, mais au moins nous sommes ensemble pour le faire et pour s'encourager. Notre première journée fut ponctuée de changements climatiques allant de la pluie, au gros soleil et avec, en prime, même un peu de grêle ! Hé oui, en Australie ! Après 6h de travail sans aucune pause, nous sommes bien contents de recevoir notre congé. Nous ne savons pas si cette ferme passerait le test de la CSST...
Vous pouvez commencer les paris tout de suite pour savoir combien de temps nous endurerons ce super calvaire ! ;-) 3 jours ? 1 semaine ? 1 mois ? Notre objectif est d'un mois, mais il faudra voir à quel point cet argent vaut le coup... Surtout que nous ne serions pas "obligés" de travailler vu que les comptes épargne sont encore remplis... C'est à voir !

samedi 13 octobre 2012

"Le berger blanc australien", ou "L'enfer sur Terre", ou "Aurore, l'enfant martyre"

Oh mon Dieu. Mon Dieu.
Ce que vous lirez risque de choquer les coeurs sensibles. Nous préférons vous en avertir.

Alors que nous gambadons dans les prés, ou plutôt les roches du Grampians National Park, nous avons toujours en tête que notre fameux fermier d'oignons est long à rappeler. Ainsi, nous décidons d'envoyer quelques demandes pour refaire une autre expérience d'HelperX en attendant le vrai boulot de ramassage des charmants légumes. (La première expérience d'HelperX a été plus que merveilleuse avec Hank et Colleen... On se rappelle que ce couple nous a gracieusement donné une glacière, nous a gâté de desserts tous les soirs, nous a permis d'acheter une voiture pour 200$ de moins, nous a fait faire notre 1er changement d'huile sans rien demander en retour, etc.)
Bref, à l'aide du site Internet HelpX, nous entrons en contact avec un dénommé Peter qui semble bien honnête et qui est prêt à nous accueillir le plus tôt possible à sa ferme. Évelyne est plus qu'emballée vu qu'ils travailleront avec plus de 70 chevaux et de nombreux chiens ! Hourra ! Nous spécifions bien à Peter que nous n'avons pas d'expérience avec les animaux, mais que nous les adorons très certainement... Peter répond que ce n'est pas un problème et que nous pouvons arriver le lendemain, en après-midi.

Au moins, cette ferme atroce, directement sortie de l'enfer, était sur le chemin, en route pour les oignons...

Après 4 heures de voiture, à travers des campagnes remplies de moutons, nous arrivons à la ferme. Évidemment, nous sommes nerveux de rencontrer nos nouveaux hôtes pour lesquels nous aurons à travailler environ 4 à 5 heures par jour. Arrivés dans la cour de la très vaste propriété, nous remarquons un vieux bâtiment délabré à notre gauche. En blague, Phil dit :"Ouf, si c'est là que je dors, moi je sacre le camp !"... En fait, nous n'allions pas dormir à cet endroit puisqu'il s'agit de la maison des propriétaires... Notre "dortoir" est situé un peu plus loin, toujours à gauche de l'allée centrale en terre battue. Si la maison elle-même semble tomber en ruines, imaginez un peu le deuxième bâtiment pour les non-résidents australiens... Déjà, nos élans sont un peu refroidis par l'apparence des lieux. Par contre, en se stationnant, on aperçoit les étables remplis de chevaux ce qui nous donne un peu de motivation à aller rencontrer la famille. On décide donc de sortir de la voiture et d'aller à la recherche de Peter ou de Jan, sa femme. Nous croisons, en cherchant les proprios, une Asiatique qui a l'air fatiguée et qui nous indique le chemin d'une façon désintéressée... Elle pointe le fameux dortoir en piteux état dans le fond. My God.
Quand même, nous marchons jusque là et on rencontre alors Jan, une dame qui paraît bien autoritaire. Elle est occupée à donner deux ou trois ordres à une seconde Asiatique non loin de là. Lorsqu'elle nous voit, Jan nous sourit et nous montre notre chambre située au fond du bâtiment. Nous nous y rendons en passant à travers une cuisine débordante de vaisselle sale et un plancher collant. C'est si triste que nous ayons été trop gênés (et trop pressés) pour prendre une photo de ladite chambre. Pour vous donner une idée, Jan, en dépliant les draps de notre lit, doit tuer une araignée de la taille d'un 2$ qui s'était réfugiée entre les racoins du tissus. La bête étant trop dodue, nous avons dû sortir pour secouer les draps. De plus, Jan nous dit, très honnêtement, qu'elle doute de la propreté de la couette, mais elle nous assure que les draps, eux, sont "immaculés". Ouais... Ok...

Déjà, Philippe en a assez et il sent tout de suite que ses sinus n'allait jamais surmonter cette épreuve.   Les yeux qu'il fait à Évelyne lorsque Jan est sortie de la chambre étaient très clairs : "On fou le camp!"

Malgré tout, Évelyne est hésitante et souhaite en savoir juste un peu plus. En voyant des helpers au fond du champ, nous décidons d'aller leur jaser un peu. On apprend alors que la famille bat ses chevaux pour les entraîner (on nous parle de coups de bâton sur la tête). En plus, les animaux sont nourris avec de la paille et jamais du foin même si les bêtes travaillent dur toute la journée.  Le pire reste les animaux qui sont trop vieux pour être vendus ou pas intéressants: eux restent dans leur fumier, sans sortir de leur enclos.
Côté chiens, ils sont nourris avec du fromage avarié et des haricots moisis.
Autre point fort intéressant : les helpers qui ont de l'expérience avec les chevaux, eux seuls, peuvent dormir dans la vraie maison. Aussi, ils peuvent brosser, flatter et monter les chevaux à leur guise. Les autres, comme nous, ne pouvons même pas nous en approcher à moins de 5 mètres. Tout ce qui nous attend à cet endroit est de ramasser leur merde toute la journée. C'est une vraie ségrégation. En plus, un Asiatique qui habite là depuis 2 mois a un jour demandé à la dame de prendre une photo avec un des chevaux comme souvenir. Puisqu'il n'avait pas d'expérience, même ce petit geste lui a été défendu. Une photo, bordel !

À la lumière de tout ceci, nous avons "pacté nos petits" et nous avons détalé comme des lapins sans que Jan s'en aperçoive. Peter ne sera jamais venu nous saluer... En roulant le plus loin possible de cet enfer, nous avons flatté notre petite Mini-Kate maintes et maintes fois en nous disant que c'était le 800$ le mieux investi du voyage ! La liberté sur 4 roues...

dimanche 7 octobre 2012

The Grampians National Park : un autre coup de coeur.

Hé oui, un nouveau parc national. Nos attentes étaient grandes puisque celui-ci est classé dans les 10 préférés du Lonely Planet Australia...

Nous sommes passés par plusieurs routes de terre pour nous rendre à cet endroit retiré du monde. La ville de Halls Gap, au pied des montagnes, là où nous avons dormi, compte seulement 600 habitants (mais plus de 3000 lits à louer!). Ce minuscule village fêtait justement le "flower show" durant cette fin de semaine alors la rue unique était bondée de touristes (et de kangourous très habitués aux humains).
Dans cette ville, nous avons aussi pu en apprendre davantage sur les oeuvres aborigènes puisque nous nous sommes rendus dans un centre d'interprétation gratuit qui nous expliquait la légende qui racontait la création de la région.

Pour concrétiser ce que nous avions vu au centre d'interprétation, nous avons visité deux endroits où on retrouve encore des peintures authentiques aborigènes sur la roche. C'était une belle nouveauté au voyage. Les photos ne sont pas "évidentes", mais on voit les marques oranges sur le toit de la caverne.

Ensuite, le lendemain, nous avons monté un facile 5,5 km pour nous rendre au "Pinnacles", un point de vue fort populaire. Au sommet, nous avons même rencontré une Asiatique d'environ 70 ans ! Quelle énergie, quand même... Vous remarquerez, sur la photo où on voit Évelyne qui marche, que les rochers sont assez rapprochés les uns des autres. Ils appellent ce passage "The Grand Canyon". C'était original et charmant comme montée.

Autre attraction : les chutes Makenzie. Jouez à "trouvez Évelyne" sur la photo pour comprendre la grandeur de ces chutes...

En voulant prendre un raccourci et éviter quelques chemins de gravel, nous croisons, à notre plus grande surprise, une autre BIG THING ! Vous avez sûrement déjà vu la photo du gigantesque koala plus ou moins réussi. Hé bien ! C'était imprévu et ceci nous a bien fait rire. En passant, finalement, le raccourci s'est avéré un fichu long détour. On écoutera le GPS la prochaine fois, même si les chemins de gravel paraissent moins intéressants pour Mini-Kate.

À ce moment, durant notre séjour aux Grampians, nous attendons toujours la confirmation de notre fermier d'oignons pour pouvoir commencer à gagner un peu de sous. La dernière fois que nous l'avons contacté, il nous parlait de le rappeler la semaine suivante... À suivre !

The Great Ocean Road : le nom veut tout dire !

Avant d'attaquer cette route mythique de l'Australie, la GOR, nous faisons une halte dans un autre airbnb où nous sommes accueillis avec une bouteille de vin, du fromage, une trempette, du chocolat et des amandes. Le gars n'était même pas là à notre arrivée mais il nous avait préparé tout un snack. Gênés, nous ne touchons à rien, mais nous apprécions beaucoup l'attention. À tous ceux qui veulent voyager, essayer AirBnb, c'est l'adopter !

Le lendemain matin, après une discussion avec notre hôte qui nous conseille de bon "spots" pour observer les koalas, nous nous dirigeons vers la Great Ocean Road. La route est relativement sinueuse mais les paysages complètement fantastiques. Notre premier arrêt, Bell's Beach est un endroit célèbre pour les surfeurs où plusieurs compétitions internationales  se déroulent chaque année. Nous avons d'ailleurs pu en observer une cinquantaine en pleine action, un lundi matin. Ils ne travaillent pas ces Austraiens, dites donc ! Ce n'est pas encore là où nous nous élancerons pour attaquer les vagues... Plus tard !

Le deuxième arrêt sera un des endroits parfaits pour voir des koalas dans le "wild". C'est réussi : nous en dénichons quelques-uns dans les arbres en plein roupillon. Nous voyons aussi les hordes d'Asiatiques qui prennent des clichés avec leur Kodak tout neuf et qui hurlent aux koalas pour les faire bouger. Bra - Vo !
Ensuite, direction vers le plus ancien phare du continent. Rendus à cet endroit, nous réalisons que nous devons payer 18 beaux dollars pour l'entrée et aussi pour l'accès aux toilettes. C'est charmant ! Philippe ne se gênera pas pour utiliser la forêt comme alternative disons. Nous "revirons de bord" puisque nous nous rappelons que le phare de Byron Bay était déjà bien assez beau... et gratuit ! Toutefois, tout n'est pas perdu puisque sur la route pour se rendre à cette dispendieuse attraction, nous voyons encore plus de koalas en liberté, dont certains de très près.

Cette journée de La Merveilleuse Route de l'Océan se terminera avec la visite des fort célèbres 12 Apôtres (qui ne sont en fait que 6!). Encore une fois, les Asiatiques abondent et nous devons jouer des coudes pour prendre une photo sans en avoir un ou deux dans notre cliché! Ces formations rocheuses créées par l'érosion sont le lieu de multiples naufrages, malheureusement. On parle même d'un bateau venant de la Grande Bretagne qui a sombré lors de la dernière nuit du voyage vu qu'il a percuté un des "apôtres". Triste. :-(

Après un sommeil réparateur dans un hostel quelconque, nous continuons cette route paradisiaque en arrêtant à plusieurs "look-out" qui chaque fois nous présentent un paysage différent avec des amas rocheux. Par exemple, nous voyons le "London Bridge" (que Phil surnomme "Le roché percé d'Australie"), la Grotte et finalement l'Arche. Laissez-nous vous dire qu'il vente pas à peu près proche de l'eau ! On s'ennuie un peu de la chaleur du Nord, mais les panoramas valent le coup assurément.

Ensuite, nous arrêtons après seulement une heure de voyage puisque nous avons réussi à dénicher un "Couch Surfing" qui accepte de nous accueillir chez lui gratuitement pour la nuit. L'endroit se révèle meilleur que quelques Airbnbs visités ! Nous sommes vraiment chanceux, encore une fois. Nous avons droit à un super lit queen et une belle discussion avec, encore une fois, un paramédic australien d'une trentaine d'années. Ce charmant gaillard voulait même nous préparer des côtelettes d'agneau pour le souper, mais nous avions déjà prévu notre repas. Quelle hospitalité quand même ! 

mercredi 3 octobre 2012

Une superbe surprise à Melbourne !

Après le Wilsons Prom. National Park, nous roulons encore un bon 3 heures pour arriver à Melbourne, cette ville ayant si bonne réputation. Nous allons rencontrer notre nouvel hôte qui nous recevra pour 5 nuits. Son prénom est John et, dès notre arrivée, nous savons que ce séjour ne serait pas si accueillant qu'avec tous les autres Australiens du site airbnb.com.  La cuisine est vraiment sale, les comptoirs et les planchers sont collants et le tapis de toute la maison est gris et tacheté. Les pièces sont très sombres puisque John n'ouvre pas les rideaux durant la journée. Au moins, le lit est confortable et la douche semble propre, mais reste que le contraste avec d'autres hôtes est frappant. John, un végétarien qui a perdu sa femme il y a quelques mois (et son chien à quelques jours d'intervalle), nous semble bien étrange. Il semble simplement étrange... On peut sûrement comprendre pourquoi, mais bon.

Notre visite de Melbourne est plus que passionnante ! Le premier jour, nous déambulons dans le centre-ville en suivant l'itinéraire du Lonely Planet. Nous dînons avec trempettes et oeufs cuit dur devant le parlement de la province du Victoria. Le soleil est de la partie, nous prenons même le petit tramway gratuit qui fait le tour de la ville. Le lendemain, nous retournons à Melbourne, mais puisque la température annoncée est de 29 degrés, nous en profitons pour faire le tour des parcs et, oui, encore, du fameux jardin... Botanique ! Nous y faisons même une petite sieste réparatrice. En chemin, nous croisons une petite ferme et Phil se fait, évidemment, photographié devant le sympathique mouton. On termine agréablement la journée avec des patates frites style "Canadian" avec du bacon, oignons verts et crème sure. En quoi est-ce plus canadien ? Bonne question ! Journée suivante : on annonce une pluie torrentielle et 17 misérables degrés alors nous restons sous les toits du plus immense marché de l'hémisphère sud (quand même!), le Queen Victoria Market. Nous y trouvons plusieurs souvenirs intéressants parmi les 1000 étalages présents... ;-)

Après une visite éclair de l'ancienne prison de Melbourne, notre toute dernière journée se passera en compagnie de nul autre que Benoit et Caroline, nos charmants amis de Sydney. (En passant, les habitants de cette ville sont surnommés par le Lonely Planet "les coquerelles" vu qu'ils sont si nombreux pour un petit espace). Ainsi, grâce à Facebook, nous découvrons que Benoit et Caroline avait prévu un vol pour Melbourne afin de pouvoir être aux premières loges pour regarder la finale du sport nommé Aussie Rules (qui équivaut, grosso modo, à du rugby). En effet, la finale Melbourne-Sydney avait lieu ici même ! Benoit prenait évidemment pour les Swans de Sydney et par attitude d'opposition, Philippe voulait plutôt que les Hawks de Melbourne gagnent. Benoit a remporté ce match bien serré que nous avons écouté autour du bière dans un pub. Nous avons ensuite passé la nuit à admirer les lumières de la ville (et, pour Benoit, à se faire photographier avec un déguisement de lapin!) avant de se dire au revoir une autre fois.

La prochaine étape : The Great Ocean Road avec Mini-Kate!

lundi 1 octobre 2012

De la neige et, finalement, un wombat vivant!!!

Dimanche matin nous quittons notre confortable chambre de Canberra pour les montagnes et la neige (oui oui de la neige en Australie!!!) un peu plus à l'ouest, direction Thedbo. À quelques kilomètres de notre destination nous apercevons la neige sur les montagnes au loin et des stations-service qui louent des chaînes pour se rendre au pied des montagnes...ça augure bien. Une fois rendu sur place nous voyons des gens arriver dans le parking avec leur habit de neige et leur snowboard pour rapidement mettre un t-shirt et même parfois des shorts. Nous sommes à la fin de la saison mais c'est tout de même assez différent de notre saison de ski. Comme vous pourrez le voir sur la photo on dirait que la neige a été concentrée dans une piste pour permettre aux gens de descendre jusqu'en bas.

En revenant de Tredbo, Évelyne a poussé un cri de stupeur alors qu'elle conduisait, un kangourou est apparu en bordure de route et a traversé à environ 10 mètres de Mini-Kate. Par chance, Évelyne a eu le temps de ralentir pour éviter l'impact mais ça nous a surpris. Ensuite direction Cooma pour un nouveau airbnb (pour ceux qui ne sont pas encore aller voir sur internet aller au www.airbnb.com vous pourrez y trouver de l'hébergement abordable partout dans le monde même au Québec). Arrivé à cet endroit notre hôte est absent il nous a donc laissé sa maison pour nous seul, c'est vraiment comme si nous avions réservé un chalet mais à seulement 40$/nuit... La maison est située dans un endroit très tranquille et Évelyne nourrit même un cheval qui se pavane juste en face de notre propriété.

Le lendemain nous avons 6h30 de route à faire pour se rendre à la porte du Wilsons Promontory, un parc au bord de l'océan réputée pour son observation des wombats...les préférés de Philippe.

Notre aventure au "Prom" est vraiment extraordinaire, à peine rentré dans le parc nous apercevons un kangourou qui termine de traverser la route, quelques kilomètres plus loin un ému se tient en plein milieu de la route. Vraiment il y a pleins d'animaux ici, mais le meilleur reste à venir. Un peu plus loin nous rencontrons deux émus qui se promène dans un champ, nous marchons alors au bout de ce champ et débouchons sur un vaste terrain vert qui fait sert d'aéroport. Des centaines de kangourous sont alors tout près, nous observons aussi plusieurs troupeaux d'émus. Évelyne aperçoit même au loin un petit wombat qui détale comme un lapin lorsque nous tentons de l'approcher mais au moins nous en avons vu un. Nous avons aussi la chance de voir un kangourou avec un bébé dans sa poche. Après cette expérience satisfaisante, nous partons vers Melbourne.