Après cette expérience de HelperX plutôt ordinaire et qui a duré 1 heure, nous sommes déterminés à remonter vers le nord pour se rapprocher des oignons même si notre "feeling" est de moins en moins bon en raison de nombreuses tentatives de communications infructueuses avec notre fermier Nicolas. Nous nous tapons donc une journée de 10h et une de 7h de route pour retourner dans le coin de Brisbane, au milieu du continent, sur la côte est. Entre-temps, nous arrêtons à Stanthorpe, une petite bourgade de 10,000 âmes reconnue pour la cueillette de fruits et légumes. En n'ayant pas tant d'espoir, nous allons offrir nos services dans une agence de recrutement et, contre toute attente, nous avons alors un bon "feeling" avec la dame (Sue) qui nous fait une mini-entrevue à propos de notre quasi inexistante expérience en cueillette de fruits. Elle nous parle alors que dans 2 à 3 semaines, donc fin octobre ou début novembre, il devrait y avoir du travail dans la région. Elle nous mentionne qu'elle nous appelera si jamais une job se présente à ce moment. Déçus, nous nous dirigeons donc vers Brisbane en envisageant nos différentes options:
1- aller chez Colleen et Hank, notre famille australienne en attendant des nouvelles du fermier d'oignons Nicolas
2- flusher les oignons et faire du Helper X jusqu'à notre départ pour la Nouvelle-Zélande (début décembre)
3- ou bien faire du Helper X en attendant des nouvelles de la dame de Stanthorpe.
4- une variante des 3 premières options !
Nous sommes un peu dans une impasse, après 2 journées passées à Brisbane à réfléchir, à surfer sur des sites d'emploi et à se faire griller au soleil. Finalement, un jeudi matin, nous avons prévu nous rendre chez Colleen et Hank pour leur redonner leur glacière qui a été très utile, pour ramasser quelques trucs reçus par la poste pour nous et tout simplement pour leur faire la bise. Tout à coup, 30 minutes avant notre départ chez Colleen, le téléphone sonne et c'est Sue de Stanthorpe qui nous offre un emploi de "salad picking", à 20$/h, qui commence le lendemain matin, vendredi, à 6h30. Sous le choc, surpris, nous acceptons rapidement et nous essayons de réaliser la chance que nous avons eue que tout s'organise de lui-même ! En plus, Sue nous affirme que nous travaillerons toujours un à côté de l'autre, donc nous serons toujours en paire. C'est merveilleux comme nouvelle ! D'ailleurs, le salaire à taux fixe était un rêve que nous n'osions même pas envisager... Habituellement, la très grande majorité des boulots de cueillette sont payés par contenant ou par livres ramassées alors il fait travailler très dur pour avoir un salaire décent. Quelle chance, encore une fois !
Lors du coup de fil, il est 10h30 et Sue nous affirme que nous devons nous rendre à son bureau (à 3h de route) le plus rapidement possible. Nous n'avons aucune idée d'où nous dormirons, mais nous partons en appelant Colleen et en lui disant à quel point nous sommes désolés de l'abandonner à la dernière minute... Cette dame au coeur immense comprend parfaitement la situation et elle nous affirme qu'elle est plus qu'heureuse pour nous.
Nous arrivons donc à Stanthorpe et après une brève conversation dans le bureau de Sue nous avons tous les détails de l'emploi et nous partons donc à la recherche d'un hébergement. Notre choix s'arrête sur une petite "cabine" près de notre lieu de travail. Le terrain compte 4 cabines en tout mais nous serons les seuls locataires pour l'instant. C'est la tranquilité même cet endroit. Nous avons donc la cuisine et la salle de bain pour nous tout seuls, bien que les installations soient pas mal rudimentaires. Pensez un peu à votre chalet, bien éloigné dans le bois, voilà exactement où nous restons ! Attention, ce n'est pas une "maison" proprement dit. C'est une chambre, avec une cuisine et une toilette un peu plus loin sur le terrain. Si jamais une envie incroyable nous prend en plein milieu de la nuit, on doit enfiler notre chandail chaud et nos souliers pour nous rendre au bon endroit. En passant, Stanthorpe est la ville la plus élevée (1000 mètres) alors aussi la plus froide de la province. La moyenne des nuits est 10 degrés et le jour tourne autour de 25. Pas si mal, quand même...
Le lendemain matin, un vendredi, le réveil à 5h30 fait cruellement mal. Ça faisait longtemps qu'on s'était levé si tôt. Nous arrivons à la ferme vers 6h25 et nous rencontrons notre manager Mitch qui semble très sympathique et notre chauffeur de tracteur Andrew qui semble pas mal plus sérieux. En moins de deux, nous nous retrouvons dans un champ de bébés épinards, entre le tracteur coupant la salade et un trailer pour y mettre la salade dans de gros bacs en plastique. Chaque caisse pleine pèse 5kg, donc 11 livres et nous pouvons en ramasser 500 dans une journée. Il s'agit d'un travail assez physique, mais au moins nous sommes ensemble pour le faire et pour s'encourager. Notre première journée fut ponctuée de changements climatiques allant de la pluie, au gros soleil et avec, en prime, même un peu de grêle ! Hé oui, en Australie ! Après 6h de travail sans aucune pause, nous sommes bien contents de recevoir notre congé. Nous ne savons pas si cette ferme passerait le test de la CSST...
Vous pouvez commencer les paris tout de suite pour savoir combien de temps nous endurerons ce super calvaire ! ;-) 3 jours ? 1 semaine ? 1 mois ? Notre objectif est d'un mois, mais il faudra voir à quel point cet argent vaut le coup... Surtout que nous ne serions pas "obligés" de travailler vu que les comptes épargne sont encore remplis... C'est à voir !
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