Que le samedi matin fut courbaturé ! Ouch. En plus des courbatures, Évelyne se retrouve remplie de "bleus" sur les bras et les cuisses à force de se cogner sur le tracteur, les caisses ou toute autre surface... C'est carrément pire que durant ses moments d'escalade. La photo vaut mille mots...
Même si c'était supposément la fin de semaine, nous avions à retourner travailler. Au moins, après 3 heures de récolte, nous avons eu notre congé, vers 9ham.
Alors, puisque nous nous sentons un peu mal d'avoir délaissé Colleen et Hank à la dernière minute, nous décidons de les téléphoner pour voir si nous pouvons leur rendre une petite visite. Ils acceptent avec grande joie et nous sautons dans notre Mini-Kate (qui fonctionne toujours comme un charme après bientôt 8000 kilomètres).
Arrivés chez Colleen, nous décidons de leur préparer une délicieuse tarte au sucre, recette typique de la mère d'Évelyne. Non, on ne se lance pas dans la conception de la pâte, déjà la garniture sera un défi en soi. Aussi, nous cuisinons notre traditionnelle tarte feuilletée aux poireaux, pommes et Philadelphia. Bien qu'il manquait de cuisson à la tarte au sucre et que la tarte feuilletée aurait mérité plus de Philly, nous croyons que Colleen était bien heureuse que quelqu'un cuisine pour elle. Nous avons bien ri, nous avons raconté plusieurs anecdotes et eux aussi nous ont mis à jour...
Déjà, dimanche, vers 14 heures, nous nous remettons en route vers Stanthorpe. Le lendemain, une nouvelle journée de travail commence et nous ne faisons que 3h de ramassage de salade. Par contre, notre calvaire était loin d'être fini puisqu' ensuite nous avons découvert la beauté du "weeding". Ceci signifie enlever des feuilles mortes et des mauvaises herbes à travers la salade pour s'assurer que celles-ci ne contaminent pas le produit. C'est bien là la job la plus plate du monde et c'est assez décourageant puisque nous n'avançons vraiment pas rapidement en raison du grand nombre de feuilles. Nous sommes penchés, le dos bien courbé, au plein soleil de midi. Après environ 5h de ce travail abrutissant, nous retournons à notre cabine en repensant un peu à notre objectif de travailler là 1 mois... Autre petite anecdote : vu que le chandail d'Évelyne n'était pas tout à faire assez long au niveau du dos, elle a attrapé un immense et très douloureux coup de soleil juste au dessus des fesses qui doit faire 15 cm de long. Nous le baptiserons : "le coup de soleil du cueilleur". Yé !
Deux jours de salade plus tard, alors que nous coupons du "green coral" (une genre de salade verte frisée), Philippe saute du tracteur et se tord douloureusement la cheville... Ça fait clairement un petit "crounch" désagréable, mais Phil est tout de même capable de continuer à remplir des caisses pour encore 2h en faisant très attention à son pied. Toutefois après le "smoko" (c'est comme ça qu'il appelle une pause ici), il ne peut vraiment plus mettre de poids dessus et il doit sautiller sur un pied pour se déplacer. C'est triste à voir ! Phil en avertit donc Mitch, le superviseur, qui lui donne son congé. Attention... Son congé à lui seul ! Évelyne va tout de même terminer les "trailers" restants avant que nous puissions rentrer. Elle travaillera avec un Estonien bien sympathique, pendant que Phil attendra 1h30 dans la voiture.
Ce jour-là, en revenant à notre cabine, nous croisons les propriétaires de notre hébergement, Ruth et Neil, qui nous prêtent gentiment un bandage et une espèce d'huile pour apaiser la douleur. En même temps, Évelyne leur demande où nous pouvons nous procurer de leurs jus (puisque ce sont des producteurs de pommes qui vendent leur produit en jus). On voit tout de suite que cette requête leur fait un grand plaisir et ils se dépêchent de nous rapporter la palette complète de leurs produits: jus de pommes-gingembre, jus de pommes clair et jus de pommes à l'ancienne (brouillé). Ils veulent nous les donner, mais nous insistons pour les payer. "Les bons comptes..."
Le lendemain matin, jeudi, Philippe ne peut presque pas mettre de poids sur son pied malgré tous les efforts pour guérir la blessure. Évelyne part donc travailler toute seule, comme une grande fille. Ouf... Ce sera assurément une grosse et longue journée puisqu'elle commence à 6h au lieu de 6h30 à cause du soleil qui se lève plus tôt. De plus, Évelyne travaillera avec un Japonais qui ne parle pratiquement pas anglais, et, en plus, elle aura à se tapper un bon 4 heures du fameux "weeding" avec ce dernier. C'était long et pénible ! Philippe se sent très mal d'abandonner sa douce, mais malheureusement, il n'avait aucun autre choix.
P.S. La grosse pomme fait partie du paysage de notre nouvelle petite ville. Encore un BIG THING ! En fait, on la voit chaque matin, à 5h45am, et on tourne à gauche à cette intersection pour aller ramasser nos salades.
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